Je me permets de re-publier cet article de fond passionnant et largement documenté sur ce nouveau blog après l’avoir traduit en 2014 sur notre ancien blog. Pourquoi ? D’abord parce qu’il vient d’une source hautement qualifiée, le Dr Gabriel Cousens , qui a une expérience incroyablement riche en matière d’alimentation végétale crue, avec laquelle il a soigné/éduqué des centaines de personnes et de patients depuis plus de trente ans, dans son Centre de santé le « Tree of life » en Arizona.
D’autre part, le sujet peut intéresser nombre d’entre vous qui ne l’auraient pas déjà lu. Et même si vous l’aviez déjà lu, les piqûres de rappel sont toujours bénéfiques !
Par quoi commencer cette transition ? Que supprimer en premier ? C’est à ces questions qu’il a répondu au regard de la situation de l’époque et au combien toujours d’actualité, en matière de pollution mondiale, dans un article publié sur son site, le 7 août 2014.
Mais encore une fois (et il ne semble hélas pas inutile de le répéter !) rien de ce que nous publions sur ce blog n’est érigé en dogme ou en panacée : nous nous contentons de partager des informations ou des expériences qui nous semblent intéressantes et qui méritent, à notre avis, d’y aller voir plus avant. Reste ensuite à chacun d’en faire ce qu’il lui plaira.
Nous suggérons simplement à nos lecteurs de prendre ces informations comme « hypothèses » (au lieu de les rejeter spontanément… parfois violemment !) et ensuite de faire, avec un maximum de bon sens et de discernement, leurs propres investigations, leurs propres observations et leurs propres expériences (A ce sujet relire ceci).
Cet article étant très long (et sa traduction aussi…) il vous sera proposé en deux parties, dont vous trouverez la première ci-dessous :
Il est inhabituel pour moi, en tant que végétalien consommant une alimentation vivante, de faire des commentaires sur la sélection d’aliments animaux à faire lors d’une transition vers une cuisine basée sur les végétaux. Cependant, dans mon livre Conscious Eating j’ai clairement expliqué qu’un processus de transition vers une alimentation vivante, végétalienne, peut se produire sur-le-champ mais souvent sur une durée de quelques mois à quelques années. J’avais l’habitude de recommander aux gens durant cette transition d’abandonner en premier la viande rouge. Mais, depuis ce moment, l’environnement (en particulier, depuis la catastrophe de Fukushima) a renversé les choses. La radiation de Fukushima a contaminé beaucoup de poissons avec des éléments radioactifs, et les océans sont devenus plus « plastifiés » et pollués. Malheureusement, les poissons mangent les déchets plastiques flottants sur l’océan, et ceux qui mangent les poissons se plastifient lentement. Ceci ne peut pas être sain. En réalité, tous les aliments animaux, en raison de la radiation environnementale croissante, contiennent approximativement trente fois plus de radiations que les végétaux.
Je recommande désormais d’éliminer en premier la chair de poisson à tous ceux qui sont en train de passer à une alimentation végétalienne, vivante. La seconde chair animale que je recommanderais d’éliminer est la chair de porc, suivie par la volaille.
Ceci nous amène à une nouvelle considération qui est que, le bœuf élevé biologiquement, nourri à l’herbe, pourrait être le dernier aliment animal à abandonner. Bien sûr, il a lui aussi de sérieuses radiations, des maladies transmissibles, une haute pollution, et des problèmes de produits chimiques comme tous les poissons, les poulets, la volaille et le cochon.
Malheureusement, les aliments les plus hauts sur la chaîne alimentaire nous exposent à plus de contamination radioactive.
Par exemple, suite au désastre nucléaire de Tchernobyl en 1986, le taux de mortalité périnatale à Boston a grimpé de 900% parce que le I-131 (Iode-131) radioactif de Tchernobyl tombait sur l’herbe dans la région de Boston et les vaches en liberté la mangeaient.
En conséquence, le lait de vache était riche en iode radioactif, qui était consommé par les femmes enceintes et les mères allaitantes dans la région de Boston. Leurs embryons et enfants ont commencé à mourir d’un empoisonnement par le I-131. Cette concentration de I-131 de l’herbe en passant par les vaches produit un risque plus élevé d’exposition radioactive, parce que la concentration des radiations dans la chair animale est approximativement trente fois plus grande que dans les végétaux (particulièrement si ces végétaux sont poussés sous serres).
Chernobyl, Fukushima, et des myriades d’autres contaminations radioactives non médiatisées ont eu une influence dramatique et négative sur la sécurité des aliments animaux.
De plus, la protéine infectieuse (Prion) nommée TDP-43 a été trouvée dans le bœuf et semble être associée à la maladie de la vache folle (c’est-à-dire la maladie de Creutzfeldt-Jakob), la maladie débilitante chronique, la maladie de Charcot et de Lou Gehrig, et aussi Alzheimer (13% des personnes mourant de la maladie d’Alzheimer ont en fait souffert de la maladie de la vache folle), alors ne croyez pas que la maladie de la vache folle n’existe pas dans le public américain.
La maladie de la vache folle peut en fait cohabiter avec Alzheimer chez une personne infectée. La seule différence peut être celle de l’apparition du changement physique dans le temps, parce que la maladie de la vache folle a une plus forte activité pathogène et agit plus rapidement. Le prion TDP-43, couramment trouvé dans la maladie d’Alzheimer, est aussi lié à une réduction de l’hippocampe associée à la perte de mémoire.
Il apparait aussi que la maladie de la vache folle pourrait être liée aux opérations d’alimentation des animaux d’élevage en bâtiments clos (CAFO = confined animal feeding operations) dans lesquelles des morceaux d’animaux sont donnés en nourriture aux animaux de la même espèce, amplifiant ainsi la transmission de la maladie du Prion TDP-43. Il semble y avoir une propagation du Prion TDP-43 via ce mode de nourrissage des animaux d’élevage industriel.
Il y a une forte présomption selon laquelle les maladies d’Alzheimer, de Creutzfeld-Jakob, et de la vache folle peuvent être contractées en mangeant des aliments provenant d’animaux nourris selon la méthode CAFO, particulièrement les vaches.
Les statistiques suggèrent que les consommateurs de bœuf ont trois fois plus de risques de développer Alzheimer que les végétariens.
Poursuivant plus avant, la recherche suggère également que les maladies d’Alzheimer/Creutzfeld-Jakob/vache folle sont associées à une réémergence, due au vieillissement, de la tuberculose bovine résistante aux antibiotiques née de l’alimentation. Le CAFO est aussi associé à la propagation de la maladie de Creutzfeld-Jakob et d’Alzheimer. Bien que la viande biologique, nourrie à l’herbe soit la viande la plus sûre, pour les raisons mentionnées ci-dessus on doit prévoir d’être prudent avant de mettre en danger ses fonctions cérébrales pour un hamburger. La maladie débilitante chronique chez le daim et l’élan en fait aussi partie, donc le gibier sauvage devrait être reconsidéré.
Si quelques-uns ont encore des difficultés avec l’addiction à la chair animale (souvent causée par l’effet de hausse brutale de dopamine venant de la viande), leur meilleur choix à ce point est le bœuf nourri à l’herbe, tout en évitant le poisson, la volaille, et les aliments hautement « tamasiques » tel que la chair de cochon. Il est toutefois important, évidemment, d’arrêter tout simplement TOUS les produits animaux.
Ne mangez pas le Poisson
La consommation de poisson pourrait être le choix animal le plus dangereux de nos jours. La FDA (Food & drug Administration) a discrètement augmenté ses « doses de radiations autorisées » dans la chair animale pour la consommation humaine de façon à obscurcir le problème des radiations. Les fruits de mer sont aussi la cause numéro un de l’empoisonnement alimentaire aux États-Unis. Plus de 80% du poisson d’élevage consommé aux États-Unis vient d’Asie, où les déjections des porcs et des poulets alimentent communément les poissons en tant que principale source d’alimentation.
Les poissons sont couramment contaminés avec des toxines comme le mercure. Les poissons d’élevage sont aussi nourris avec des niveaux élevés d’antibiotiques et de soja OGM. Plus les gens utilisent du poisson d’élevage, plus ils supportent les OGM. Les poissons mangent du plastique et d’autres matériaux fabriqués par l’Homme, qui les empoisonnent ainsi que les gens qui les mangent. Selon l’Université de l’Illinois, les mangeurs de poissons avec de hauts niveaux de PCB dans leur sang ont des difficultés à se souvenir d’informations reçues 30 minutes plus tôt.
A moins que la situation actuelle ne s’améliore, les stocks de toutes les espèces de poisson destinées à l’alimentation sont prévus de disparaître vers 2048. Le monde des océans est dans un état d’effondrement silencieux menaçant notre fourniture alimentaire, l’économie maritime, les loisirs, et l’héritage que nous laissons à nos enfants.
De nombreuses espèces encore vendues pour la consommation humaine sont sur-pêchées, conduisant à un désastre écologique. Avec la toxicité croissante des océans, à laquelle s’ajoute le désastre radioactif de Fukushima, tous les poissons de tous les océans seront très bientôt contaminés par les radiations.
A partir d’un point de vue complémentaire pratique, manger du poisson est potentiellement dangereux à cause de la pollution sans cesse croissante, et généralisée, de toutes les eaux du monde.
Les plus grands contaminants de l’eau sont les PCBs et le mercure. Les PCBs, ainsi que la dioxine, le DDT, et la dieldrine, sont parmi les produits chimiques les plus toxiques de la planète. Selon J. Culhane, dans son article de 1988 « PCBs : les poisons qui ne disparaitront pas » seulement une petite part par milliard de ces substances peut causer le cancer et des anomalies de naissance chez les animaux de laboratoire. Le dixième rapport annuel du « Conseil sur la qualité environnementale » parrainée par le gouvernement américain indique avoir trouvé des PCBs dans 100% des échantillons de sperme.
Selon un article du Washington Post de 1979, les PCBs sont considérés comme une des principales raisons pour lesquelles le comptage des taux de sperme chez l’américain mâle est approximativement 70% de ce qu’il était 30 ans plus tôt. Ce même article souligne aussi que 25% des étudiants étaient stériles à ce moment-là comparé au demi % 35 ans plus tôt. En d’autres mots, cette toxicité des PCBs n’est pas une information nouvelle.
La plupart des experts en toxicité s’accordent sur le fait que la principale source de la contamination humaine vient de la consommation de poisson venant d’eaux dans lesquelles les niveaux de PCB sont élevés, ce qui, à ce jour, est quasiment partout.
L’Agence de protection environnementale estime que le poisson peut accumuler jusqu’à neuf millions de fois le niveau des PCBs de l’eau dans laquelle il vit. Des PCBs ont été trouvés dans des poissons venant d’endroits des océans du monde les plus profonds et les plus reculés. Poissons et coquillages sont des accumulateurs naturels de toxines, parce qu’ils vivent et sont baignés par l’eau dans laquelle ils résident. Les coquillages tels que huitres, palourdes, moules et crustacés filtrent quarante litres d’eau à l’heure. En un mois, une huitre accumulera des toxines à des concentrations qui sont 70.000 fois plus grandes que l’eau dans laquelle elle vit.
Le mercure est aussi un contaminant problématique majeur chez le poisson. De façon générale, les plus gros poissons contiennent des taux plus élevés de toxines parce qu’ils mangent de petits poissons et assimilent ces toxines dans leurs propres tissus. La toxicité du mercure par ingestion de poisson est une autre source bien connue de maladie. Deux formes de mercure sont les plus dangereuses. L’une est le mercure « vif argent » et l’autre est le méthylmercure, qui est environ cinquante fois plus toxique. Le colin, le mérou, le maquereau, le marlin, le poisson-monstre (hoplostethus atlanticus), le loup (ou bar), le requin, l’espadon, et tous les thons contiennent des niveaux élevés de mercure et devraient être évités.
Un article de l’Association médicale canadienne rapportait en 1976 que les indiens du Nord du Canada, qui mangeaient plus d’une livre de poisson par jour, présentaient souvent des symptômes d’empoisonnement au mercure. Une étude de 1985, en Allemagne de l’Ouest, sur 136 personnes qui consommaient régulièrement du poisson de la rivière Elbe a trouvé une corrélation entre les niveaux élevés dans le sang à la fois de mercure et de pesticides, et la quantité de poisson consommé.
Le poisson et les coquillages peuvent aussi transporter leurs propres toxines. La plus commune de ces toxines est l’empoisonnement à la ciguatera. La toxine « cigua » est à la fois une neurotoxine et une toxine gastro-intestinale, qui peut donner des symptômes d’engourdissement et de picotements aux lèvres, de la nausée, des crampes abdominales, de la paralysie, des convulsions et même la mort. Un peu moins d’un cas sur dix est fatal. Certaines espèces de rougets, divers poissons de l’océan atlantique (« Pompano »), les poissons de roche, le mérou, l’anguille peuvent être porteurs de cette toxine. Certains coquillages tels que les palourdes, les moules, les St Jacques et les crabes peuvent absorber une substance toxique à partir du plancton à certains moments de l’année, qui peut aussi provoquer un empoisonnement à l’effet similaire en gravité à l’empoisonnement à la ciguatera.
Comme il ne semble pas y avoir de poisson disponible n’étant pas potentiellement empoisonné par des toxines, chacun devrait considérer attentivement si cela vaut la peine de prendre le risque de manger du poisson.
Dans une étude publiée dans la lettre « Régime et nutrition » de l’Université de Tufts, il a été rapporté que plus les femmes enceintes mangeaient de poissons du lac Michigan, plus leurs bébés montraient des réflexes anormaux, une faiblesse généralisée, des réponses plus lentes aux stimuli externes, et divers signes de dépression. Ils ont trouvé que les mères mangeant du poisson seulement deux ou trois fois par mois avaient des bébés pesant de 200 à 250 gr de moins, avec de plus petites têtes.
Jacobsen, dans une étude qui fut rapportée dans le « Child development », a trouvé qu’il y avait une corrélation indiscutable entre la quantité de poisson que les mères mangeaient et le développement cérébral des enfants, même si le poisson n’était mangé qu’une fois par mois. Il a trouvé que plus les femmes enceintes mangeaient de poisson, plus le Q.I. verbal des enfants était bas. Les enfants sont généralement les plus sensibles aux toxines, et ils sont les premiers indicateurs de ce qui peut arriver aux adultes à un niveau plus subtile.
Une étude suédoise de 1983 a révélé que le lait des femmes allaitantes qui mangeaient régulièrement des poissons gras de la Baltique avait des taux de PCB et de résidus de pesticides plus élevés que les mangeurs de viande.
Non seulement le corps des poissons devient le cimetière des toxines chimiques, mais il a aussi la propension à bien concentrer les micro-organismes, particulièrement la salmonelle et l’hépatite. Dans la microbiologie alimentaire basique, il est démontré que 7 à 20% des coquillages et 40% des moules récoltés sur cinq endroits différents étaient contaminés à la salmonelle. Quelques-unes, mais pas toutes, parmi ces contaminations bactériennes et virales peuvent être évitées si les coquillages sont cuits. Par exemple, durant la transition vers le végétarisme, le Dr Ballentine rapporte qu’un décompte bactérien d’un million par gramme a été trouvé dans les crabes qui étaient bouillis durant trente minutes.
Avec le désastre de Fukushima, un nouveau danger est né pour manger du poisson : la radioactivité. Actuellement le danger est davantage situé dans le poisson du Pacifique, mais il est prévu de s’étendre à tous les poissons à travers le monde.
Approximativement 60% des poissons ont montré des niveaux détectables de radionucléides. La majorité du poisson exporté vers le Canada vient des côtes du Japon. Un ensemble de tests japonais a montré que ces poissons n’ont pas été contaminés avec de hauts niveaux de radionucléides. J’interroge ici le sens commun. D’un autre côté un autre jeu de tests japonais de novembre 2011 montre que 18% du cabillaud (de même que 21% d’anguilles, 22% de soles et 33% des algues) dépassaient le nouveau plafond de radiations alimentaires fixé par le Japon au début de cette même année.
Par dessus tout, une sur cinq dans les 1.100 prises testées en novembre dépassaient le nouveau plafond de 100 becquerels par kilo. (Le plafond des radiations dans l’alimentation au Canada est beaucoup plus élevé : 1.000 becquerels par kilo). Les scientifiques ont détecté du césium radioactif en provenance de l’usine nucléaire n° 1 de Fukushima, dans le plancton récolté sur 10 endroits du Pacifique, avec les niveaux les plus élevés autour du 25ème degré de latitude Nord et 150 degrés de longitude Ouest. Ils ont détecté du cesium-134 dans le plancton dans les 10 endroits. La densité du césium radioactif était la plus élevée avec 8.2 jusqu’à 10.5 becquerels par kilo dans des échantillons récoltés dans des eaux autour du 25ème degré de latitude Nord et 150 degrés de longitude Est. En juillet 2013 un loup/bar attrapé au Japon avait 1.000 becquerels par kilo de césium radioactif -10 fois le plafond japonais de 100 becquerels par kilo dans la nourriture. C’est le second cas le plus élevé découvert dans un loup depuis que le désastre nucléaire est survenu. Et en février 2013, un poisson de la famille des Hexagrammidae, dans le port de Fukushima a présenté un record de 740.000 becquerels par kilo de cesium -7.400 fois le plafond japonais. Deux sur trois poissons testés en juillet 2013 avaient des taux détectables de césium 134 ou de césium 137, isotopes radioactifs relachés par Fukushima.
Le césium radioactif a été trouvé dans 73% des maquereaux, 92% des sardines, 93% des thons et anguilles, 94% du cabillaud et des anchois, et 100% des carpes, algues, requins et des lottes testés.
« Les poissons des eaux entourant l’usine de Fukushima au Japon pourraient être trop radioactifs pour être consommés durant les dix ans à venir, parce que les échantillons montrent que les taux de radioactivité restent élevés et montrent peu de signes de diminution », a averti un scientifique de la marine.
…. à suivre dans une seconde partie.
Voir aussi ce livre : Ces Poissons Qui Tuent : Comment la Vie Aquatique Menace Votre Santé.
Colette
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