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Bio / Naturel

Les fausses idées sur le végétalisme/véganisme

Le mouvement végétalien/vegan prend de l’ampleur. Il n’y a qu’à voir les blogs, les livres et autres émissions qui fleurissent sur le sujet ces derniers temps. De plus en plus de personnes abandonnent les produits animaux pour passer à une alimentation végétale, que ce soit pour des raisons éthiques ou de santé. Toutefois, tout le monde n’est pas encore convaincu, en partie parce qu’il y a des informations contradictoires circulant ici et là. Un expert en nutrition déclare que vous avez besoin de viande pour être fort alors qu’un autre vous affirmera avec la même conviction que vous pouvez vous en passer. Alors qui croire ?

Nous ne pouvons pas décider de ce choix alimentaire pour vous mais nous pouvons partager avec vous notre expérience et tenter d’apporter quelques éclaircissements sur certains mythes (dont certains ont la peau dure !). Nous espérons ainsi réduire la confusion et vous permettre de prendre une décision en connaissance de cause.

1. Une alimentation végétalienne est toujours saine ou au contraire toujours mauvaise pour la santé.

Il y a beaucoup de preuves maintenant qui suggèrent que remplacer les produits d’origine animale et les aliments transformés par des aliments végétaux complets réduit votre risque de développer des maladies chroniques. Personnellement, cette façon de manger a considérablement amélioré notre santé et il existe de nombreux exemples de personnes pour qui le résultat est le même (voir notre rubrique « Témoignages » dans chacune des sous-rubriques du thème « Thérapies/guérisons »).

Mais soyons honnêtes : être végétalien/vegan ne garantit pas une bonne santé. En effet, vous pouvez manger de frites et des bonbons toute la journée, boire du coca, manger de la « fausse viande » industrielle et des pizzas à chaque repas et rester végétalien/vegan. Pour autant, il y a de grandes chances pour que vous ne soyez pas en bonne santé, même si vous avez une alimentation exclusivement composée de produits végétaux complets car l’alimentation ne fait pas tout. La santé (et nous le répétons depuis des années sur ce blog à longueur d’articles) est constituée de plusieurs composants interagissants entre eux. En dehors de la nutrition, vous ne pourrez pas être en forme si vous êtes constamment stressé ou si vous ne faites pas régulièrement de l’exercice physique ou encore si vous ne dormez pas suffisamment (et j’en sais quelque chose !).

Je bois 1 litre de jus vert par jour + 1 litre de smoothie vert, je mange à 80% cru et frais et pourtant si je ne dors pas suffisamment ou que je ne fais pas de yoga régulièrement (pour gérer le stress d’une vie de maman solo travaillant à son compte), je ressens tout de suite une grosse baisse d’énergie et les ennuis commencent (en général de petits problèmes de peau et ça s’arrête souvent là puisque je redresse la barre rapidement).

2. Les végétaliens/vegans ne consomment pas assez de protéines.

Bien qu’elles soient importantes pour le développement et la reconstruction, la quantité de protéines dont nous avons réellement besoin est souvent largement exagérée. En réalité, si vous mangez une grande variété d’aliments végétaux, une carence en protéines est presque impossible ! Pour commencer, les feuilles vertes sont riches en acides aminés à partir desquels votre corps construit ses propres protéines (voir plus d’explications dans notre livre « Les incroyables vertus des smoothies verts »). Ensuite vous trouvez une bonne quantité de protéines également dans les graines et oléagineux. Si vous mangez cuit, le quinoa, les légumineuses et même le brocoli en contiennent aussi suffisamment pour contenter vos besoins vitaux. Les végétaliens/vegans ayant une alimentation équilibrée et variée ne montrent aucune carence en protéines. Mais si vous avez quand même peur d’en manquer, un complément de spiruline ou de protéines de chanvre pourra vous rassurer totalement !

3. Les végétaliens/vegans ont toujours des carences en vitamines et en minéraux.

Si vous choisissez des aliments végétaux nutritionnellement denses, il est fort peu probable que vous développiez une carence. Les verdures sont riches en calcium, les légumes racines sont riches en folate, les graines contiennent des omega-3 et la liste continue encore et encore. D’après les spécialistes de l’alimentation crue (comme le Dr Gabriel Cousens, les Dr Brian et Anna-Maria Clement, David Wolfe…), il n’y a rien de bénéfique dans les produits animaux que vous ne pouvez pas trouver dans les plantes.

La seule exception, dans le cas des carences, est la vitamine B12. Il y a de nombreux arguments qui expliquent pourquoi elle ne peut pas être trouvée dans les aliments végétaliens (telle que l’appauvrissement des sols) mais le fait est que notre corps est normalement supposé la fabriquer lui-même sans besoin d’apport extérieur. Sauf que, pour un tas de raisons ayant des rapports entre elles, les spécialistes constatent que le corps ne fait plus ce travail correctement et donc qu’à l’heure actuelle quelle que soit votre alimentation, végétale ou pas, il est plus sûr de se supplémenter en B12. En effet, une carence peut être particulièrement grave.

4. Devenir végétalien est difficile.

Faire des changements est souvent difficile, particulièrement les changements alimentaires. Quelqu’un a dit « il est plus facile de faire changer un homme de religion que d’alimentation« . La plupart d’entre nous avons des habitudes alimentaires qui prennent racine dans notre enfance (elles sont donc liées à des émotions fortes, en général agréables : la bonne soupe de grand-mère, le bon petit plat du dimanche de maman…) et qui de plus, sont répétées depuis des années et des années. Si vous voulez tout changer d’un coup et devenir végétalien du jour au lendemain, vous aurez probablement de grosses difficultés et avez plus de chance d’échouer.

Mais si vous laissez l’idée de ce changement germer tranquillement et oubliez l’idée d’une alimentation végétalienne parfaite, vous pouvez au contraire vous focaliser sur de petits changements, progressivement, attendre d’être complètement à l’aise avec l’un pour en entreprendre un autre et ainsi de suite, cela ne sera pas si difficile.
Je vous invite à regarder cette vidéo en 2 parties que j’ai faite sur la transition alimentaire pour vous soutenir. Vous pouvez, par exemple, commencer comme moi en ajoutant simplement un grand verre de smoothie vert à votre petit-déjeuner et lorsque vous serez à l’aise avec cela, augmenter la dose et remplacer complètement votre petit-déjeuner habituel par un litre de smoothie vert. Ou encore, après l’ajout du verre de smoothie vert, modifier votre déjeuner en augmentant la part de végétal. Faites ces changements à votre rythme tout en continuant à vous informer beaucoup sur cette alimentation (ce blog est un excellent lieu pour le faire !) car le cerveau a besoin de comprendre ce que votre corps fait. Bientôt, cette alimentation deviendra une seconde nature.

5. On ne mange que de la salade et des carottes râpées.

La plupart des gens pensent qu’un repas sans protéines animales, n’est pas un repas. Devenir végétalien nécessite de changer sa relation avec la nourriture et de devenir une sorte d’expert de la nutrition. Déjà pour fermer le bec de tous ceux qui voudront vous prouver que vous allez être carencé (d’où l’importance de s’informer sur les aliments à travers ce blog !) et aussi pour continuer à prendre du plaisir à manger (condition sine qua non pour une réussite totale). Vous découvrirez bientôt l’incroyable diversité de saveurs auxquelles vous n’aviez pas accès avant de changer pour une alimentation plus végétale. Si vous n’avez pas d’idées, il existe désormais de très nombreux livres de cuisine végétalienne et de crusine qui pourront vous guider pour réaliser des repas sains et goûteux. Du côté de la crusine (cuisine crue), vous trouverez sur ce blog de très nombreuses recettes que nous partageons avec vous depuis 7 ans maintenant mais aussi depuis peu nous vous proposons des recettes en vidéos sur notre chaîne YouTube. Les magnifiques ouvrages (Crusine Express  et Tout Cru dans l’Bec) de Chantale Roy sont également une valeur sûre, puisque Chantale a été formée auprès des plus grands et sait allier les exigences sanitaires au plaisir des papilles avec brio !

6. Cette alimentation n’est pas pour les sportifs/athlètes.

Beaucoup ont peur de passer à une alimentation végétalienne car ils craignent pour leurs performances physiques. Il n’y a pourtant aucune peur à avoir. Il y a de nombreux exemples d’athlètes de haut niveau, végétaliens de longue date ou qui ont amélioré leurs performances en passant à une alimentation végétale. Sur ce blog, nous avons déjà parlé de Brendan Brazier, Ironman, de Robert Cheeke et de Jim Morris, bodybuilders, de Tonya Kay, danseuse professionnelle, de Tim Van Orden, coureur/marathonien… Tous se portent parfaitement bien en ayant adopté une alimentation végétalienne, plus ou moins crue.

7. C’est une alimentation/un mode de vie qui coûte cher.

Cela peut être cher, évidemment, surtout si vous remplissez vos placards d’aliments exotiques et raffinés mais de la même façon qu’une alimentation classique peut l’être. Si vous achetez tous les jours du rumsteak, de la bavette ou du homard, votre budget alimentation sera très élevé.

En privilégiant des produits locaux, de saison et non transformés, vous pouvez tout à fait nourrir toute une famille avec une alimentation végétalienne pour un budget même moins élevé qu’avant ! (Un lecteur nous avait rapporté, il y a quelques années, que son budget alimentation avait baissé de 10 euros par semaine après son passage et celui de son épouse à l’alimentation crue, végétale). Cela nécessite parfois de gros changements selon votre façon de manger « avant » mais c’est tout à fait possible. Exit les paquets de gâteaux, les boissons individuelles, le fromage, la viande, le poisson… rien qu’avec cela, je pense que vous allez réaliser rapidement des économies que vous pourrez réinvestir dans des produits frais de qualité.

Acheter de préférence en vrac, comme le riz, le quinoa, les légumineuses qui seront moins chers. De plus, ce sont des produits nourrissants et rassasiants. Sur les marchés, vous pouvez souvent faire de bonnes affaires, ce qui est plus difficile dans les supermarchés où vous n’avez pas à faire avec le producteur. Et, le plus important, sur le long terme vous dépenserez beaucoup moins en frais médicaux.

Je vous donne des idées et des conseils également dans cette vidéo pour accorder votre alimentation végétale à votre budget.

8. Le végétalisme n’est pas viable par manque de terres.

C’est une idée qui peut paraitre saugrenue mais qui est répandue chez certaines personnes « carnivores ». En effet, elles pensent qu’il n’y a pas suffisamment de terres agricoles pour faire pousser suffisamment de nourriture pour un monde plein de végétaliens/vegans. Ce qu’elles ne réalisent pas (et là c’est à vous de les éduquer), c’est que la nourriture qui est cultivée actuellement va en grande partie à l’alimentation du bétail que nous consommons. En mangeant moins d’animaux, nous aurons plus de nourriture végétale pour nous et franchement, je pense pouvoir dire que chacun de nous mange moins qu’un bœuf ! Nous ferons également de grosses économies énergétiques (eau, électricité, pollution …).

Avec tous ces arguments vous voilà parés pour entamer votre conversion ou la poursuivre en toute sérénité ! Et pour garder votre motivation (si besoin), n’hésitez pas à venir prendre de l’inspiration, des idées et des arguments sur ce blog !

NOTE : Pour plus d’informations voir aussi le tableau inclus dans cet article et les nombreux autres articles dans cette catégorie.
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