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Santé / Médecine / Paramédical

Perte de cheveux, problèmes dentaires et frilosité en mangeant cru

Le but d’une alimentation vivante est d’obtenir une santé optimale. C’est à ma connaissance la raison principale qui pousse les gens à changer de mode alimentaire. Franchement qui ne rêve pas, malade ou en bonne santé, d’être en meilleure forme ?

Le problème de ce changement d’habitudes alimentaires, parfois très radical si vous venez d’une alimentation « classique omnivore/carnivore », c’est justement de revoir toutes ses habitudes, profondément ancrées, souvent acquises dès le plus jeune âge. En gros, c’est un véritable bouleversement, un voyage dans l’inconnu. Ce qui, bien naturellement, mène à beaucoup de tâtonnements, d’essais, d’échecs ou de réussites… On se tourne en général alors vers ceux qui semblent avoir de l’expérience en la matière et à qui cette alimentation semble réussir. Normal… mais cela peut s’avérer risqué, pour ne pas dire, dans certains cas, carrément dangereux.

Et justement, c’est sur ce point qu’il est très important d’être vigilant et surtout de ne pas prendre pour argent comptant ce que l’on peut vous affirmer. Ce qui est bon pour une personne, ne l’est pas forcément pour vous.

TROP DE FACTEURS SONT A PRENDRE EN CONSIDÉRATION !

A chaque fois que l’on me pose des questions, je précise toujours que ce que je peux éventuellement répondre n’est que le fruit de mon expérience ou celle d’autres personnes mais comme nous sommes tous uniques et différents (mode de vie, « patrimoine génétique ou héréditaire », caractère, environnement –climatique, émotionnel…– et j’en passe), cela ne restera toujours que l’expérience d’autres personnes avec ce qu’elles sont, elles.

Bien sûr, il est très instructif de se renseigner auprès de personnes ayant de l’expérience et qui pratiquent ce qu’elles prônent. En effet, auriez-vous envie ou trouveriez-vous sage de suivre les conseils d’une personne (médecin ou pas), qui serait tout sauf en bonne santé, heureuse, bien dans sa peau … ?  Évidemment, non !

Donc la première chose à faire lorsque vous suivez les conseils d’un « spécialiste » en la matière, est de s’assurer qu’il applique ses propres conseils et qu’il en retire tous les bénéfices qu’il annonce.

Le second point le plus important, après avoir vérifié le 1er, est de déterminer ce qu’avoir de l’expérience, veut dire. Dans le cas d’un changement alimentaire, je vous conseille de chercher les personnes qui ont au moins 10 ans d’expérience et de pratique personnelle.

En effet, tout changement d’alimentation, quel que soit le nouveau mode alimentaire choisi, d’autant plus s’il inclut la suppression d’aliments ou d’habitudes particulièrement néfastes (aliments très transformés, produits animaux en abondance, produits laitiers, gluten, alcool, drogue, traitement médicamenteux) entraine le plus souvent, les premiers temps (période pouvant aller jusqu’à 3-5 ans selon le degré initial d’intoxication du corps), une amélioration quasi inévitable de l’état général.

Plus vous aviez des habitudes néfastes avant de passer au cru, plus il vous faudra du temps pour éliminer, mais aussi pour voir apparaitre les éventuelles carences que votre nouveau mode alimentaire va créer si celui-ci n’est pas adapté et équilibré.
Par exemple, une personne obèse comme Dave le Routier (voir son témoignage ici), a pu se permettre de consommer des pots entiers de purée d’amandes crue pendant plusieurs mois pour l’aider à passer au cru parce qu’il avait auparavant des habitudes très néfastes. Si j’avais fait la même chose, je serais déjà morte ou dans un lit d’hôpital car je n’avais pas autant de choses à éliminer que lui. Bien sûr, son alimentation crue a bien changé depuis ses débuts !

Pour avoir du recul sur l’efficacité d’un mode alimentaire et être sûr qu’il n’entraine pas de carences, une période d’application d’une dizaine d’années est nécessaire. Le temps d’ailleurs de « fabriquer » un cancer. Si toutefois, les carences apparaissent avant, il est bien évident que vous devrez vous inquiéter avant la fin de cette période de 10 ans !

Personnellement, Colette (presque 10 ans de pratique, après de longues années de végétarisme « conventionnel ») et moi (8 ans de pratique) avons donc comme inspirations des personnes étant crudivores (exclusivement végétaliennes) depuis au moins 15 ans :

Vous pouvez retrouver en complément une liste dans cet article.

Il existe bien d’autres personnes pouvant servir d’inspiration mais qui ne se font pas forcément connaitre (qui n’ont aussi aucune raison professionnelle de le faire) et qui ignorent le Web…

Pour nous, ces gens-là sont des experts qui, d’ailleurs, sont les premiers à préciser que l’alimentation qui leur convient n’est pas nécessairement celle qui convient à tous et qu’elle demande à être adaptée. Car les nuances dans un même mode alimentaire sont légions. Certains vont par exemple manger plus de fruits que d’autres et bien le supporter, d’autres auront une ration de graisses végétales un peu plus importante et s’en porteront très bien (voir l’excellente classification des différents types -ou « doshas »- selon l’Ayurvéda).

Nous constatons très régulièrement l’abandon, voire le rejet total, de cette alimentation crue végétalienne par un certain nombre de personnes qui, après l’avoir expérimentée plus ou moins longtemps (quelques semaines à quelques mois, et même pour certains quelques années), ont vu leur santé se dégrader, parfois très gravement… et c’est alors que leur enthousiasme premier se transforme en rejet/haine/condamnation, faute d’avoir eu accès aux informations adéquates et c’est bien dommage.

Pourtant le Dr Gabriel Cousens (qui bénéficie d’une exceptionnelle expérience en la matière, à la fois professionnelle –des milliers de patients en 40 ans de pratique– et personnelle : médecin psychiatre spécialiste en nutrition, alimentation vivante, végétale, crue, ayurvéda, médecine chinoise…) affirme que TOUS nous pouvons nous épanouir avec le mode alimentaire végétalien et cru, à condition de savoir l’adapter à notre cas particulier.

Nous le répétons souvent sur ce blog : un changement d’alimentation surtout aussi radical, nécessite une grande connaissance en nutrition ! Ne vous embarquez pas dans ce changement sans vous renseigner au préalable auprès de plusieurs spécialistes.

La vue seule d’une personne semblant en bonne santé et débordant d’enthousiasme pour son nouveau mode d’alimentation ne doit pas suffire ! 

A part le cas d’un combat contre une maladie grave et/ou des allergies alimentaires, il vaut encore mieux manger de tout (produits animaux inclus, au pire) en petites quantités, sans faire d’excès, en éliminant simplement les aliments très transformés, le gluten, le sucre et les produits laitiers, l’alcool, les drogues et le tabac que de changer radicalement d’alimentation sans faire de sérieuses recherches auparavant auprès de plusieurs spécialistes (voir ci-dessus ce que j’entends par spécialiste). Il y a fort à parier que vous vous en sortirez mieux !

Malheureusement, il y a peu de spécialistes dignes de ce nom en France, c’est-à-dire qui ont assez de recul pour être des inspirations. Nous pouvons quand même compter sur : Claudine Richard, Irène Grosjean.

C’est pourquoi nos inspirations se trouvent essentiellement à l’étranger. Ce qui n’enlève bien sûr, rien à leur valeur !

Manger cru et végétal,
OUI, mais pas n’importe comment.

Les principaux problèmes rencontrés lors de ce changement d’alimentation, s’il n’est pas personnellement adapté à la personne qui l’adopte, sont :

  • une importante perte de cheveux
  • de gros problèmes dentaires
  • la frilosité

Nous ne pourrons pas témoigner personnellement concernant la perte de cheveux* et les problèmes dentaires puisque nous n’avons rencontré aucun de ces problèmes. Je tiens pourtant à préciser que j’ai une amélogénèse imparfaite de naissance (= peu ou pas d’émail sur les dents, grande sensibilité de la gencive…) et que donc, si l’alimentation vivante posait forcément des problèmes de ce genre, j’en aurais inévitablement souffert rapidement. Mais rien de cela ! Il y a donc de l’espoir !

*Quant à moi, Colette, je peux témoigner que ma maigre chevelure, qui subissait des chutes à mon avis un peu trop abondantes en avançant en âge, s’est remarquablement stabilisée. Et comme les cheveux continuent toujours à pousser, si vous en perdez moins… vous en avez plus ! (d’après ma mère je n’ai quasiment pas eu de cheveux avant l’âge de 18 mois et l’une de mes grands-mères était presque chauve à l’âge que j’ai à ce jour, je suis donc convaincue que l’alimentation vivante a « sauvé » mes cheveux)

Toutefois, je peux témoigner de la frilosité mais pas dans le sens d’une aggravation. Au contraire, moi de nature incroyablement frileuse (je vous jure, ce n’est pas drôle du tout !), je me suis vue l’être de moins en moins, simplement en consommant beaucoup plus de verdure fraiche crue sous forme de jus VERTS et de smoothies VERTS entre autres (+ salades bien sûr).

En étudiant le cas des personnes se plaignant de frilosité, on pourra constater (tous ceux que je connais et qui s’en sont plaint, ont cela en commun !) qu’elles consomment une grande quantité de fruits (entiers ou sous forme de jus).
Or, certes les fruits sont de grands nettoyeurs mais savez-vous que dans leur tâche, s’ils apportent quelques minéraux si précieux à une bonne santé (mais sont plus des fournisseurs de vitamines)… ils participent à la déminéralisation par l’acidification, plus que probable, qu’ils provoquent ??? C’est pourquoi les verdures (alcalinisantes) sont INDISPENSABLES, en parallèle.

Je suis certaine que les hommes sont faits pour avoir une alimentation faite de beaucoup de fruits, MAIS dans un monde idéal et sous un climat idéal… monde qui n’a plus grand chose à voir avec celui dans lequel nous vivons actuellement !

Savez-vous que les fruits sont aujourd’hui infiniment plus sucrés qu’ils ne l’étaient, ne serait-ce qu’au Moyen-Âge (merci à l’industrie agro-alimentaire, constamment à la recherche de moyens de nous rendre accros à ce qu’elle vend, parce que le sucre est une drogue qui rend accro) ?
C’est d’ailleurs pourquoi, nous entendons souvent des arguments en faveur des fruits du style : « oui mais j’en ai envie, je sens que mon corps en a besoin parce qu’il en réclame« .

Enlevez sa drogue à un drogué, son verre à un alcoolique, sa cigarette à un fumeur, ses bonbons à mon fils : ils vous diront exactement la même chose ! Le sevrage d’une drogue quelle qu’elle soit est douloureux. Et si vous voulez savoir si vous êtes accro, drogué, voyez si votre envie de fruits reste totalement contrôlable ou si, au contraire, vous devez résister très fort et souvent, pour ne pas succomber à la tentation.

D’autre part, savez-vous que le sucre des fruits actuels est très différent :

  • si le fruit est cueilli à maturité sur l’arbre pour être consommé de suite
  • s’il est cueilli plusieurs jours avant consommation, bien avant maturité et qu’il mûrit sur un étal ou chez vous ?

Je vous invite à lire (ou relire) cet article de Victoria Boutenko sur les études qu’elle a mené justement sur l’effet du sucre des fruits selon différents critères (cliquer ici).

Évidemment, si vous avez la grande chance d’avoir un jardin où vous pouvez faire pousser vous-même biologiquement des fruits, même s’ils seront toujours plus sucrés qu’autrefois, la qualité du sucre que vous ingèrerez sera bien différente. Malheureusement, nombre d’entre nous (et j’en fais partie) n’ont pas cette chance. Nous devons nous contenter des fruits du commerce qui, même bios, restent cueillis avant maturité ! Il nous faut donc en tenir compte dans notre équilibre alimentaire, toujours dans le but d’une santé optimale.

Ce témoignage d’une des participantes à notre Programme de Nettoyage et de Vitalisation à base de smoothies verts est la preuve qu’une alimentation crue riche en verdures, est, comme je l’ai moi-même témoigné, plutôt un remède contre la frilosité : « Merci à toutes les deux, ce programme est génial … J’ai déjà perdu 4,2 kg (en 8 jours) et j’ai une pêche que je n’ai pas eu depuis bien longtemps. Après 3 jours difficiles de détox, j’ai un tonus que je n’avais plus depuis bien longtemps ! Je n’ai plus froid comme avant, je dors beaucoup mieux et les randos sont bien plus agréables et faciles… (voir la suite et les autres témoignages ici).

Je vous propose donc, ne me considérant pas moi-même comme une spécialiste de l’alimentation vivante, de prendre connaissance de  l’avis des spécialistes cités au-dessus, sur les problèmes éventuellement rencontrés.

Personnellement, je n’ai adopté une alimentation à 80% crue et végétalienne que depuis 2008, les 20% restants étant cuits. Cela s’est fait progressivement en commençant par les smoothies verts qui sont, de mon point de vue, absolument extraordinaires pour changer d’alimentation en douceur et avec plaisir (notion ô combien importante dans un processus de progression vers une santé éclatante) lorsque l’on vient d’un mode de vie « classique ».

Je n’ai pas de problème de santé. Ce type d’alimentation me convient tout à fait, je n’ai pu constater que des améliorations : beaucoup moins frileuse, plus de jambes lourdes l’été ou lors de grosses chaleurs, plus d’angine l’hiver … MAIS voilà, cela ne fait que 9 ans ! Je ne me déclarerai donc pas spécialiste de la question !  

Chacun des spécialistes évoqués ci-dessus pouvant expliquer/témoigner des problèmes qui nous préoccupent aujourd’hui, je vous propose de couvrir le sujet sur plusieurs articles. Tout écrire aujourd’hui serait bien trop long et certainement indigeste pour vous.

Commençons par Angela Stokes-Monarch, ancienne obèse (obésité morbide) souffrant d’une hypothyroïdie, sauvée par l’alimentation vivante, végétale et crue, qui lui a aussi permis d’abandonner ses médicaments. Voici son opinion sur la perte des cheveux après le passage à une alimentation crue végétalienne.

« Une perte de cheveux peut être inquiétante. C’est assez difficile d’être en mesure de dire exactement pourquoi cela arrive, pour qui que ce soit.

Il semble que certaines personnes ont des problèmes avec leurs cheveux si leur corps est très « acide » suite à un déséquilibre comme, par exemple, suite à la consommation de beaucoup de fruits et de peu de verdures …

Le nettoyage du côlon est la clé pour aider le corps à éliminer les toxines …

Si vous avez des problèmes de cheveux, je vous recommande vivement de faire attention à consommer de bonnes sources de protéines pour aider à reconstruire votre chevelure : la spiruline, la chlorella, le pollen frais, les graines de chanvre et les oléagineux sont d’excellents points de départ. Le plus important : consommer des jus verts tous les jours pour alcaliniser et équilibrer votre corps (les fruits n’alcalinisent pas le corps et si pour certains chanceux leur effet reste neutre -ce qui semble être mon cas-, pour d’autres ils acidifient -ce qui est clairement le cas pour Colette).

J’ai moi-même expérimenté une perte de cheveux un peu plus importante que la normale pendant quelques mois, après mon jeûne aux jus de 92 jours, mais rien d’excessif, juste assez pour noter la différence. Pour moi, cela indique un état acide du corps et je règle la situation en m’assurant de consommer beaucoup de verdures (particulièrement au-travers de jus verts frais quotidiens) en plus d’aliments plus denses comme les avocats, les oléagineux, les graines, les huiles, la spiruline, le pollen frais etc … pour soutenir et nourrir les cheveux. Dès que cela est possible, je choisis également d’utiliser de l’eau filtrée (pour la douche et la boisson) pour ne pas mettre mes cheveux et ma peau en contact avec des produits chimiques desséchants et décapants. »

Voici ce qu’en dit maintenant, Matt Monarch, passé à l’alimentation crue végétalienne du jour au lendemain il y a 15 ans (passage radical qu’il ne conseille lui-même à personne !) :

« Certains crudivores à 100% finissent par avoir des problèmes en mangeant une quantité excessive de fruits. Le Dr Bisci  a vu de nombreux cas désespérés de personnes se nourrissant principalement de fruits pendant des années. Ces malheureux expérimentent problèmes de dents, perte de cheveux, déficiences nutritionnelles et toute une variété d’autres maladies. Nous n’avons jamais vu quelqu’un réussir sur le long terme (plus de 10 ans) avec une alimentation composée principalement de fruits. 

Je voudrais discuter des conséquences de la fermentation, en regard de notre consommation de fruits et de sucre. Pour clarifier ce point, il est important pour vous de comprendre que le sucre est l’ingrédient-clé pour la fermentation. La fermentation est la réaction chimique qui se produit lorsque le glucose (sucre) se transforme en dioxyde de carbone et en énergie (ATP). Le dioxyde de carbone est irritant pour nos cellules et nos tissus, lorsqu’il n’est pas éliminé.

Tout ce que nous mangeons se décompose en glucose (sucre) de sorte qu’il peut être converti en énergie (ATP) par les cellules de notre corps. La quantité de sucre présente dans ce processus de conversion détermine la quantité de fermentation. Manger directement des fruits sucrés entraine plus de fermentation que de manger du gras, à cause de la quantité de sucre présente. La graisse se convertit en glucose lentement, nous donnant un approvisionnement régulier en énergie alors que le sucre des fruits est équivalent à un verre de whisky bu cul sec.

Nous pouvons traiter une certaine quantité de sucre naturel sans problème. En fait, les fruits et les sucres naturels, en quantité raisonnable (dose qui peut différer avec chaque individu) ont une action alcalinisante, apaisant le corps. Cependant, si nous mangeons fréquemment des fruits sucrés en quantités massives, le niveau de fermentation qui en résulte crée un état très acide dans le corps à cause de tout le dioxyde de carbone produit (un déchet gazeux acide).* »

* et nous sommes très inégaux en ce qui concerne nos capacités digestives et de métabolisation des sucres (comme des graisses d’ailleurs), donc les quantités pouvant être consommées sans problème diffèrent pour chaque personne.

« J’ai également constaté que ceux qui se nourrissent principalement de fruits choisissent de ne pas consommer des aliments concentrés tels que les oléagineux et les graines. En éliminant ces aliments denses de leur alimentation, ils se rapprochent encore plus d’un état de jeûne, provoquant une désintoxication cellulaire encore plus importante, qui s’ajoute à la fermentation excessive due à la surconsommation de fruits.

Détox augmentée + fermentation due à l’excès de sucre = état extrêmement acide

Sur le long terme, un corps acide commence à relâcher les sels alcalins de son squelette pour combattre cet état de sur-acidité. C’est une des raisons pour laquelle les fruitariens/frugivores et beaucoup de crudivores ont des problèmes avec leurs dents. L’alimentation crue végétalienne est un jeûne de toute une vie et la détox sera toujours présente d’une certaine manière mais encore plus avec une alimentation riche en fruits et pauvre en graisse. Si vous avez déjà expérimenté cette sorte d’alimentation et sentez que cela ne vous convient pas, c’est certainement que votre corps vous dit de ne pas aller dans cette direction.

Certains pensent qu’ajouter simplement plus de verdures à leur alimentation règlera le problème. Certes, ajouter des verdures aide à alcaliniser le corps tout en lui apportant plus de minéraux et de nutriments précieux. Si quelqu’un ajoute des verdures mais continue à sur-consommer des fruits, il peut se sentir mieux au début. Toutefois, particulièrement s’ils ne nettoient pas leur colon, la sur-consommation de fruits inévitablement les rattrapera sur le long terme même s’ils mangent plus de verdures.

Si vous faites de l’exercice physique, vous pouvez gérer plus de sucre parce que vous éliminez davantage de dioxyde de carbone par vos poumons (Voir notre rubrique « Sportifs »). Cependant, vous n’avez quand même pas besoin d’autant de fruits que vous le pensez. Même si vous faites de l’exercice, il y a de grandes chances que la sur-consommation de fruits vous pose problème aussi sur le long terme. »

Voir ici les repas d’une journée-type d’entrainement de Tim Van Orden (en vue d’une compétition, donc ce n’est pas ce qu’il mange tous les jours mais uniquement quand il fait beaucoup d’exercice physique), qui est crudivore végétalien, sportif de haut niveau. N’oubliez pas de lire ce qu’il dit à la fin !

« S’il vous plaît, ne vous méprenez pas. J’ADORE LES FRUITS !  Je mange des fruits tous les jours. C’est une agréable et nourrissante part de mon alimentation. Dans de rares occasions, je vais même sur-consommer un de mes fruits favoris. Toutefois, cela reste exceptionnel et ne dure que le temps d’un repas. Si je mangeais trop de fruits le même jour ou deux jours de suite, je souffrirais d’effets décuplés. C’est ce que vous faites la plupart du temps qui compte réellement, plutôt que les petits écarts ici et là.

Fruits contre graisse

Je préfère voir quelqu’un sur-consommer de la graisse que des fruits. Cela ne veut pas dire que je cautionne le fait de manger des quantités massives de gras. Bien que moins nocif que la sur-consommation de fruits, pour la réussite sur le long terme, l’idéal est de trouver l’équilibre dans l’apport de tous les groupes d’aliments.

Si vous devenez vraiment crudivore à 100%, au fur et à mesure des années votre besoin en nourriture diminuera automatiquement.

Il y a 8 ans (à l’époque de la rédaction de cet article…), j’ai plongé dans un mode de vie 100% cru du jour au lendemain. Après avoir eu une alimentation typiquement américaine toute ma vie, j’étais totalement étranger à la sensation de « vide » (pas de « faim ») dans mon estomac. J’avais un besoin sauvage de me sentir rassasié. Ainsi mon rituel du soir consistait en une énorme salade qui était composée d’une grosse tête de Romaine, 10 tasses de tomates cerises, plus d’une ounce de Dulse, une poignée de graines germées, des olives et 3 énormes avocats du marché. J’ai mangé cette gigantesque salade chaque soir pendant QUATRE à CINQ ans ! Voilà comment j’ai survécu à la transition ! Cette grosse salade fut l’un des outils dont j’ai eu besoin pour réussir dans l’alimentation 100% crue végétalienne. Progressivement, j’ai évolué et à partir de la cinquième ou la sixième année, je ne mangeais jamais plus d’un avocat par jour et mes salades étaient des miniatures en comparaison.

Une fois, j’ai entendu David Wolfe dire qu’il avait l’habitude de consommer neuf avocats par jour lorsqu’il est passé au cru. Maintenant je vous assure qu’il n’est plus capable d’en consommer une telle quantité.

Pour un succès sur le long terme, nous ne devons pas consommer de grosses quantités de gras dans notre alimentation quotidienne. Si vous mangez de grandes quantités de graisse en ce moment et voulez arrêter, faites attention de ne pas augmenter drastiquement votre consommation de fruits à la place, car cela entrainerait inévitablement des complications sur le long terme. Si vous regardez la quantité de gras et de fruits que le Dr Norman Walker consommait, vous noterez qu’il mangeait une petite quantité de chacun à ses repas. L’alimentation optimale est un équilibre idéal de graisse et de fruits. Ma suggestion est de prendre votre temps, ne vous inquiétez pas, et au fur et à mesure des années, continuez à diminuer votre consommation de gras tout en gardant votre prise de fruits stable et raisonnable. »

Dans les prochains articles, vous pourrez découvrir les avis passionnants sur la question du Dr Brian Clement*, de David Wolfe, de Tonya Zavasta et d’autres encore, dont la longue expérience professionnelle et la pratique personnelle peuvent largement légitimer ces avis …

*(Pour le seul Institut Hippocrate : 38.000 cas de pathologies lourdes, au stade 3 et 4, ont pu être comptabilisés comme guéris en 40 ans de pratique, sans compter les innombrables autres pathologies plus légères : il nous semble, à nous du moins, que cela soit une « petite » référence qui mérite bien quelque attention)

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